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En Hollande (Edam, Volendam, Monnickendam et Zanndam) ou aux Pays-Bas


3 et 4 septembre 2014

Port de Volendam

Au début de l'été, nous étions passés rapidement à travers la Hollande en faisant seulement deux arrêts, l'un à Amsterdam et l'autre à Utrecht, la Norvège nous appelait... Mais voilà qu'après Berlin, un petit crochet vers l'ouest nous permet de revenir en Hollande pour y poursuivre notre visite. Ah, oui, on le sait! On devrait parler des «Pays-Bas» car la Hollande n'est en fait qu'une province du pays mais voilà que Réal n'aime vraiment pas ça comme nom, Pays-Bas, ça ne lui dit rien et, en plus, puisqu'on s'adresse aux touristes en anglais ici, eux-mêmes ne parlent jamais de Netherlands mais toujours de «Holland», alors allons-y pour Hollande, ça sonne plus sympa à nos oreilles!

Réal en livreur de fromage edam !

À moins de 20 km au nord d'Amsterdam, de jolies petites villes portuaires ont su garder tout leur charme et nous donnent un aperçu de la vie aux siècles derniers, au temps des moulins à vent. Edam, Volendam et Monnickendam sont de beaux exemples de ces pittoresques villages de pêcheurs tournés vers la mer, les échanges commerciaux et... la fabrication du fromage, bien sûr! Le fromage «edam» y est fabriqué depuis le 14e siècle; facile à conserver grâce à son revêtement de cire et excellente source de protéine, il était populaire pour ravitailler les navires et il servait même de monnaie d'échange pour les cargaisons d'épices.

Pont-levis sur un canal d'Edam

Même si on sait que le pays, grâce à ses immenses digues et son impressionnant système de canaux, a gagné beaucoup de terrain sur la mer, ça reste impressionnant à voir. C'est aussi très agréable de se balader dans les villages et de franchir ces petits ponts levis et d'admirer ces élégantes demeures ou ces toutes petites maisons à pignon en bordure des canaux.

Les moulins de Zaanse Schans

Maison typique de la campagne d'Edam
À Zaandam, on a conservé une zone historique, Zaanse Schans, qui abrite de nombreux musées, moulins, ateliers traditionnels et maisons de bois qui nous plongent au cœur des 17e et 18e siècle. Les moulins ici sont authentiques; ils ont été sauvés de la destruction par des gens amoureux de leur patrimoine qui s'acharnent non seulement à les conserver mais aussi à les garder en activité. C'est ainsi qu'on découvre que les moulins à vent ne servaient pas seulement à moudre du grain mais qu'on utilisait l'énergie éolienne pour aussi scier du bois, moudre des épices, réduire en poudre des pigments pour faire de la peinture, faire des huiles etc. Côté ateliers, il y est question notamment de fonderie, de tonnellerie, de saboterie, de fromage et de chocolat. Zaanse Schans s'adresse aux touristes bien sûr mais c'est très bien fait, il est très agréable de s'y balader, un véritable musée en plein-air!

Berlin


29 août au 1er septembre 2014

La Porte de Brandebourg, symbole de la ville de Berlin

Fondée au 13e siècle, Berlin est une ville riche en histoire récente et passée et nous sommes allègrement passés de l'une à l'autre à travers notre visite de cette ville de 4 millions d'habitants.

Photo historique, symbole de
la réconciliation berlinoire
Le camping-car bien garé dans un camping un peu à l'écart du centre, nous nous rendions en moins de 30 minutes de train en plein centre-ville. Premier arrêt, la fameuse Porte de Brandebourg, le symbole de la ville mais aussi pendant presque 30 ans le symbole de la division de la ville, le monument faisant partie intégrante du mur de Berlin. C'est d'ailleurs à cet endroit du mur que, le 22 décembre 1989, sous la pression de plus de 100 000 personnes, le mur fut enfin rouvert, 28 ans après sa construction en 1961.

Détail historique du lieu, on raconte que lors de leurs venues en visite officielle à Berlin-Ouest, les dirigeants occidentaux, tels les présidents américains Kennedy ou Reagan plus tard, avaient pris l'habitude de prononcer des discours réclamant l'abolition du mur devant cette porte en prenant bien soin de diriger aussi des haut-parleurs vers l'est. Les autorités est-allemandes pour leur part installaient des tentures entre les piliers de la porte afin d'en obstruer la vue aux habitants trop curieux de Berlin-Est! Lors de notre passage, c'est une compétition d'athlétisme qui se déroulait devant la porte qui la cachait partiellement, dommage, mais c'est mieux qu'un mur!

Tout près de la porte de Brandebourg, symboliquement plusieurs grandes ambassades sont installées dont celles de la France et des États-Unis et nous y avons même vu un drapeau québécois flotter, signe du siège d'une Délégation du Québec. On remarque aussi le fameux Hôtel Adlon, l'un des plus renommés de Berlin ainsi que l'Académie des Arts de Berlin. C'est cette vénérable institution, qui existe depuis le 17e siècle, qui a refusé l'admission d'un jeune étudiant nommé Adolf Hitler. Si elle avait su, elle l'aurait peut-être admis et l'histoire se serait peut-être écrite différemment...

La chute du Mur en 1989

Nous enchaînons avec une promenade le long du mur, certaines sections ayant été conservées intactes pour la mémoire collective dont notamment l'une de 1,3 km de longueur... Le mur fait maintenant la joie des graffiteurs qui jouissent ainsi d'une belle exposition. D'ailleurs, après la chute du mur en 1989, les nombreuses maisons détruites pendant la guerre et situées dans la zone du mur, en plein centre-ville, attirèrent beaucoup d'artistes alternatifs et de cultures underground. Berlin est maintenant reconnu pour sa vie culturelle riche et très diversifiée. C'est une ville internationale, très ouverte et tolérante, multiculturelle qui compte plus de 150 théâtres et scènes diverses, 175 musées, 300 galeries, 250 bibliothèques publiques, 130 cinémas et de nombreuses autres institutions culturelles faisant de Berlin la capitale de la jeunesse et de la culture pop d'Allemagne.

Check-point Charlie dans les années 1960
Autre incontournable de Berlin, le Checkpoint Charlie, le célèbre point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest du secteur américain.

À la fin de la Seconde guerre mondiale, Berlin a été divisé en 4 zones d'occupation, chacune gouvernée par pays allié vainqueur : la France, la Grande-Bretagne, la Russie et les États-Unis. Le mur érigé en 1961 par les russes autour de leur secteur situé à l'est de la ville enclave ainsi la population du secteur et empêche leur libre circulation en dehors du secteur, les privant ainsi de tout contact avec les autres habitants de Berlin.

Une reconstitution du point de contrôle entre le secteur russe et américain ainsi qu'un musée bien documenté, racontant notamment les histoires de ceux qui s'évertuèrent à essayer de passer le mur, nous permettent de se plonger dans cette tragique tranche de l'histoire berlinoise et de la guerre froide.

Check-point Charlie en 2014, remarquez le McDo à droite...
la guerre froide est terminée...
Tunnels, voitures trafiquées, valises, montgolfières, échelles, treuils, sous-marins ne sont que quelques uns des mécanismes imaginés par les berlinois de l'est pour franchir le mur et qui sont exposés dans ce musée. Très émouvantes aussi sont les images d'époque illustrant la chute du mur en 1989.

Rostropovich jouant
à la chute du mur




Parmi celles-ci, mentionnons celles du célèbre violoncelliste russe Rostropovich qui, aux toutes premières heures de la chute du mur, assis sur une simple chaise, face à un pan de mur abattu, partage la grande émotion de la population en jouant de son instrument.

Opposant farouche au régime russe, promouvant l'art sans frontière, la liberté d'expression et les valeurs démocratiques, il avait été déchu de sa nationalité et contraint à l'exil par Brejnev en 1971.

Pour nous changer les idées, nous nous rendons sur l'Alexanderplatz où trône la très belle Fontaine de Neptune, l'une des très belles fontaines qu'on ait vue en Europe, elle est vraiment magnifique, un coup de cœur. En face, c'est la «Rotes Rathaus», l'hôtel de ville rouge, ainsi nommé à cause la couleur de ses briques, qui est en fait la mairie historique de la ville. S'élève aussi sur la place, la Fernsehturm, la tour de télévision avec ses 368 m de hauteur, la construction la plus haute de toute l'Allemagne et la seconde en Europe (après la Tour Oltankino de Moscou).

Le Reichstag, siège du Parlement allemand
Tout près de la Porte de Brandebourg, se situent plusieurs édifices gouvernementaux, certains modernes et d'autres plus anciens dont le célèbre palais du Reichstag, le siège du parlement allemand coiffé de son élégante coupole de verre. C'est au sommet du Reichstag que le 1er mai 1945, s'est dressé le drapeau rouge russe, signe de la chute de Berlin aux mains des soviétiques et prélude à la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie le 8 mai 1945.

Gendarmenmarkt, la Place du Marché des gendarmes

Puis, nous faisons un tour à «Gendarmenmarkt», la Place du Marché des gendarmes, sans doute la plus belle place de Berlin. Elle est entourée de cafés terrasses et aussi de la Konzerthaus, une salle de concerts et de deux cathédrales réformées, allemande et française, aujourd'hui transformées en musées. Au centre de la vaste place se dresse une statue du célèbre poète Frédéric Schiller. L'endroit idéal pour prendre un apéro et un repos pour nos petits pieds qui ont beaucoup marché !

Le jour tombe, c'est le bon moment pour aller jeter un coup d'oeil à la Postdamer Platz avec ses édifices commerciaux à l'architecture contemporaine dont le Sony Center, le DaimlerChrysler et le Kollhoff. Tout illuminés, ces édifices situés sur un carrefour bien achalandé donnent un visage moderne à la ville, le coup d'oeil est bien joli.


Réal devant le Berliner Dom, la cathédrale

L'Île aux Musées (Museumsinsel) abrite non seulement plusieurs musées mais aussi le «Berliner Dom», la cathédrale historique de Berlin dotée d'un superbe intérieur. L'empereur Guillaume II voulant pour l'Église luthérienne une cathédrale digne de la grandeur de la capitale impériale, il la fit construire sur le lieu d'une ancienne cathédrale du 18e siècle. La construction de la cathédrale de style Haute Renaissance italienne se termina en 1905. Sa coupole, haute de 116 m., est décorée de magnifiques mosaïques et de statues des quatre réformistes européens, dont Luther et Calvin, qui font face aux quatre lords territoriaux symbolisant le lien entre l'Église et le pouvoir politique. La chaire sculptée en chêne est aussi admirable tout comme l'imposant orgue qui compte 7 269 tuyaux.

La nef de la cathédrale de Berlin

Quatre sarcophages impériaux richement décorés sont exposés dans la nef mais, plus imposants encore, sont les 95 sarcophages réunis dans la crypte familiale de la dynastie des Hohenzollern qui datent de 1455 à 1915 et qui proviennent de l'ancienne cathédrale.

En mai 1944, une bombe a frappé la cathédrale et l'a sévèrement endommagé. Le dôme a brûlé complètement et, en s'écroulant, il a détruit une grande partie de l'intérieur et des tombes. Ce n'est qu'en 1993, après 18 ans de travaux, que la cathédrale a été consacrée de nouveau mais les travaux ont duré jusqu'en 2002. D'ailleurs ce n'est pas seulement la cathédrale qui a souffert de la guerre; intensivement bombardée par les alliés, à la fin de la guerre, Berlin était littéralement en ruines, tout comme le reste de l'Allemagne. On estime que le pays a reçu 1,35 million de tonnes de bombes, l'équivalent de 25 bombardements nucléaires sur Hiroshima! Encore aujourd'hui, on observe de nombreux chantiers en ville, la reconstruction de Berlin se poursuit toujours.

En trois jours à Berlin, nous avons pu avoir un bon coup d'oeil de la ville mais c'est comme essayer de visiter Paris en quelques jours, impossible! Nous sommes quand même enchantés de notre visite. Nous sommes bien heureux d'avoir fait ce détour, c'est une ville qui vaut vraiment un détour, n'hésitez pas si vous en avez l'occasion ou provoquez-le, Berlin est bien vivante et elle est très accueillante pour les touristes! Auf Wiedersehen Berlin!

Utrecht (Pays-Bas)

7 et 8 juin 2014

En route pour Amsterdam, nous nous arrêtons à Utrecht, un nom évocateur qui nous ramène à nos cours d'histoire... les traités d'Utrecht... de quoi traitaient-ils déjà ? Hum, on ne s'en rappelle pas vraiment mais, heureusement, il y a Wikipedia pour nous rafraîchir la mémoire...

Les traités d'Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d'Espagne. Le premier fut signé entre la France et la Grande-Bretagne, le second entre l'Espagne et la Grande-Bretagne. Les traités sont les premiers rédigés en français : ils inaugurent la primauté du français comme langue diplomatique. Cela durera jusqu'au traité de Versailles en 1919.
Les traités concernent différents territoires ou colonies françaises, espagnoles et britanniques. Ce qui nous intéresse, c'est son impact en Nouvelle-France : une partie de l'Acadie est cédée à la Grande-Bretagne (sauf l'île du Cap-Breton). Quant à Terre-Neuve et la Baie d'Hudson, Louis XIV ne les cède pas puisque ces territoires n'appartenaient pas à la France, il ne fait que confirmer leur possession aux Anglais. La France obtient un droit exclusif de pêche sur une partie importante du littoral de Terre-Neuve (la France abandonnera cette exclusivité en 1904).

La Tour de la Cathédrale

Voilà! Une fois cette question historique réglée, nous pouvons passer à la visite de la ville qui s'avère fort sympathique. Deux particularités attirent notre attention : les canaux et la cathédrale St-Martin. Débutons par la cathédrale : arrivés sur le site, on met un petit moment à comprendre de quoi il en retourne. Sur le bord d'une grande place ombragée par des arbres centenaires, s'élève une belle tour de 112 m de haut, le symbole de la ville et qu'on appelle la «Tour de la Cathédrale»... mais où est la cathédrale?


Des arbres dans la nef de la cathédrale
De l'autre côté de la place, on devine une église à travers les arbres. Notre guide voyage éclaire notre lanterne : en 1674, un terrible ouragan a détruit complètement la nef de l'église, il ne reste que la tour et le choeur de la cathédrale. Sur la grande place où nous nous tenons, c'était donc la nef, impressionnant! Cela nous permet d'apprécier encore plus le gigantisme de ces cathédrales médiévales.


Quant aux canaux, il est intéressant de voir qu'ils sont souvent aménagés sur deux niveaux. Au niveau de l'eau, sur 5 à 8 mètres de large, des terrasses et cafés sont installés de même que des appartements «troglodytes» avec comme seules ouvertures, une porte et un fenêtre donnant sur le trottoir bordant le canal. Vraiment sympa d'être tout près de l'eau et de ne pas voir la circulation automobile. Sur le niveau supérieur et décalé de la largeur du trottoir inférieur, c'est la voie de circulation où piétons, cyclistes et automobilistes se déplacent.


Aménagement des canaux sur deux étages : terrasses au niveau de l'eau et circulation automobile au second niveau

Amsterdam

9 au 12 juin 2014

Amsterdam, nous voilà !

Ah! Amsterdam! Cela faisait longtemps que nous voulions la voir mais ni un ni l'autre n'avions eu l'occasion de la visiter. Eh bien, voilà, nous y sommes enfin! Et nous avons été charmés! L'omniprésence des canaux et des vélos font d'Amsterdam une ville unique.

Modèle familial très populaire, remarquez le siège arrière;
pour 2 adultes et 2, 3 ou 4 enfants !
Parlons d'abord des vélos. Nombreux, très nombreux et en tout genre! Et ceux les chevauchant tout aussi diversifiés! Jeunes, moins jeunes et beaucoup moins jeunes, en espadrille ou talons hauts, tout le monde, ou presque, se déplace à vélo. Il faut dire que les infrastructures sont là pour encourager les gens à utiliser ce moyen de transport. Voies réservées, la plupart du temps séparées physiquement de la voie automobile, et il y a même certains endroits où les feux de circulation sont synchronisés sur la vitesse des vélos, 20 km/hre! Autres surprises, très rare de voir un cycliste porter un casque de vélo et aussi le fait que les «scooters» peuvent emprunter les pistes cyclables! Il faut donc être doublement prudent avant de traverser une rue ou de poser le pied en dehors du trottoir. Les vélos peuvent venir dans les deux sens et on les entend pas sauf parfois un petit tintement de clochette. Et tous ces vélos sont garés littéralement partout! À moins qu'une affiche n'indique que c'est spécifiquement interdit, on retrouve des vélos garés partout en bordure des trottoirs en plus des stationnements étagés qui leur sont dédiés. Devant chaque maison, deux, trois, quatre, cinq vélos sont garés. Et que dire des multiples dispositifs installés pour voyager à plusieurs sur le vélo. On a même vu un homme avec cinq enfants sur un seul vélo! Le vélo, une culture en soi à Amsterdam!

Côté architecture, Amsterdam a beaucoup à offrir. Le Palais royal est construit sur la grande place de la ville appelée «Dam». Construit au milieu du 17e siècle afin de servir d'hôtel de ville, le bâtiment est alors le plus grand immeuble administratif d'Europe. Il fait la fierté des amstellodamois qui n'hésitèrent pas à l'appeler la «huitième merveille du monde». Depuis 1808, il est utilisé comme palais royal. Tout comme la plupart des édifices d'Amsterdam, le palais a été carrément bâti sur l'eau. Il repose sur 13 659 piliers de bois pour le soutenir, un nombre que chaque écolier devait autrefois connaître.

Palais royal au centre, «Nieuwe Kerk» (Nouvelle église) à droite

La «Nieuwe Kerk» ou la «Nouvelle église» de style gothique bâtie au début du 15e siècle sur la Grande Place fut profondément modifiée lors de «l'Altération de 1578», date à laquelle les églises d'Amsterdam passèrent au culte calviniste, le catholicisme étant dorénavant proscrit de la ville. La communauté néerlandaise réformée avait alors dépouillé les églises du pays de leurs différentes décorations (statues, fresques etc.) pour marquer la rupture avec l'ère catholique. Il est par conséquent moins intéressant de visiter les églises, on prend donc congé des visites d'églises, cela fera du bien pour un petit bout, on en a vu pas mal dernièrement...

Élégantes façades, maisons étroites et hautes le long des canaux

De toute façon, la beauté d'Amsterdam réside dans ses paisibles canaux bordés de belles maisons aux longues et étroites façades de briques foncées, aux larges portes et fenêtres et aux pignons de toits décorés. Interminablement alignées le long des canaux, elles semblent avoir toutes été rénovées et elles rivalisent d'élégance. Et que dire des rosiers qui ornent les perrons et les minuscules terrasses des résidences et des fleurs sauvages qu'on laisse envahir le trottoir ici et là? Une petite touche de folie dans cet univers qui semble si bien ordonné?

Les canaux concentriques (source : Wikipedia)
Amsterdam ordonnée? Oh, oui! Les canaux entourent la ville tels plusieurs anneaux concentriques. Impressionnant de voir le résultat du travail de l'homme qui, depuis de début du 17e siècle, a façonné ce paysage en canalisant les eaux de la rivière Amstel. D'ailleurs le nom d'Amsterdam provient du mot Dam, barrage, et Amstel, le nom de la rivière qui traverse la ville. Avec ses 100 km de canaux, 1 700 ponts et 90 îles, on surnomme Amsterdam, la «Venise du Nord».  Ces canaux du 17e lui ont d'ailleurs valu une inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco.

Dans le «Red Light» d'Amsterdam
Enfin, dernière curiosité d'Amsterdam, le fameux Quartier rouge, le «Red Light», où nous sommes bien évidemment aller jeter un coup d'oeil (!)

Finalement, y'a rien là! Très décevant. Peut-être à une heure tardive y-a-t-il plus d'animation mais en milieu d'après-midi, quelques filles souvent même pas belles s'exposent nonchalamment à travers leurs vitrines bordées d'un néon rouge, d'où le nom du quartier; des boutiques de sexe vendent toutes les mêmes babioles, une vraie trappe à touristes quoi! On l'a vu mais ça ne valait pas le détour... En comparaison, Pigalle et le Moulin Rouge à Paris sont beaucoup plus jolis et attirants!!!

Pour terminer sur une note plus positive, disons que nous avons bien aimé Amsterdam, son atmosphère relax, ses canaux ombragés, ses élégantes maisons à pignons et ses nombreux vélos!

Copenhague, Danemark

15 et 16 juin 2014

Seulement de passage au Danemark, il faut quand même s'arrêter dans sa capitale, Copenhague, admirablement située sur le détroit de l'Oresund qui sépare la Mer Baltique à l'est de la Mer du Nord à l'ouest. De l'autre côté du détroit, c'est la Suède mais nous y reviendrons...

Nyhavn, sous un soleil éclatant

Deux jours n'ont pas été de trop pour visiter Copenhague, il y a beaucoup à voir. Le premier jour est un dimanche ensoleillé et chaud qui fait sortir dehors, semble-t-il, tous les habitants de la ville. Les parcs et les pistes cyclables sont envahies par les jeunes et les moins jeunes, tout sourire, pour profiter de cette belle journée. Vraiment un très bel atmosphère pour se balader et découvrir les principaux sites de la ville. Les couleurs du «Nyhavn» (Nouveau port qui est en fait le Vieux port), la carte postale de la ville, resplendissent sous ce soleil éclatant. Beaucoup d'animation partout, les terrasses sont bondées, c'est l'été, Youpi!

Amelienborg

Notre balade le long du Syhavnen, le cours d'eau qui traverse Copenhague, nous amène d'abord à Amalienborg, le Palais de la Reine, qui est en fait la résidence d'hiver de la famille royale danoise. Il est constitué de quatre grandes demeures aux façades néo-classiques identiques qui entourent une place octogonale où trône une statue équestre de son fondateur, le roi Frédéric V, à la fin du 18e siècle.

L'Opéra de Copenhague

Face à la place, un joli parc agrémenté d'une fontaine ouvre une perpective sur l'Opéra de Copenhague inauguré en 2005 et financé par l'industriel danois Maersk au coût de 336 millions d'euros (vous avez sûrement déjà vu son nom sur un bateau ou des «containers»). Des canaux ont été aménagés pour qu'il se retrouve sur sa propre île. Son esthétique a fait l'objet de nombreuses critiques, certains le trouvant génial alors que d'autres ont comparé le bâtiment à un grille-pain. Quant à nous, nous l'avons bien aimé! Sa situation le met bien en valeur et le coup d'oeil est très agréable depuis Amalienborg.

La Petite Sirène, l'emblème de Copenhague

Poussant un peu plus en avant notre balade sur les quais, nous sommes tombés sur la Petite Sirène, l'emblème de Copenhague. Sa petite taille (elle ne fait que 1,25 m de haut) et son installation sur un rocher à proximité du rivage surprennent un peu. Plus surprenant encore, le fait que la statue fut vandalisée à plusieurs reprises! Mais pourquoi en vouloir à une sirène? Sa tête fut sciée à trois reprises, un de ses bras aussi; elle fut barbouillée plusieurs fois notamment en 1961 où on lui teignit les cheveux en rouge et on lui peignit un soutien-gorge! Elle fut dynamitée pour l'arracher de son socle, elle fut drapée d'une burqua, affublée d'un godemichet, enveloppée d'une tenue musulmane et voilée etc. Enfin, soulignons que la Petite Sirène est issue d'un conte de Hans Christian Andersen (1836), un enfant de Copenhague, qui a inspiré plusieurs séries télévisées et films, chez Disney notamment. Décidément, une vie bien palpitante pour une petite sirène!!!

L'église St-Alban et sa superbe fontaine

Le «Kastellet» ou la Citadelle, en forme d'étoile et entourée d'un canal et d'un parc, offre de belles prises de vue avec ses bâtiments rouges et ses grandes allées. L'église St-Alban, toute proche, la seule église anglicane du Danemark, jouit aussi d'une situation enviable sur le bord du canal.

Château de Rosenborg

En plein centre ville et entouré d'un grand parc, le château de Rosenborg a été utilisé comme résidence royale jusqu'en 1710. Aujourd'hui, c'est un musée où sont conservés notamment les joyaux de la couronne danoise. Le parc, qui est en fait l'ancien jardin royal, est encore plus populaire que le château attirant chaque année 2,5 millions de visiteurs!

Château de Christianborg, le Parlement suédois

Le château de Christianborg, sur une île au centre de la ville, est le siège du Parlement danois, de la Cour suprême et de plusieurs ministères. De plus, la famille royale occupe encore plusieurs parties de ce qui fut la résidence principale du roi jusqu'en 1794 et dont il subsiste encore plusieurs traces malgré deux grandes incendies qui la dévasta.

Hôtel de ville de Copenhague (à droite)

Au fil de notre balade, nous découvrons ici et là d'autres bâtiments somptueux dont l'Hôtel de ville et la Bibliothèque nationale qui valent le coup d'oeil. Mentionnons aussi que les habitants de Copenhague semblent avoir aussi le cœur à la fête car la ville abrite deux parcs d'attractions importants dont le Tivoli, juste en face de l'Hôtel de ville.

La Stronget, plus longue artère commerciale piétonne d'Europe
Illums Bolighus,
réputé magasin
de déco danois 
Enfin, on ne peut passer sous silence la Stronget, la plus longue artère commerciale piétonne d'Europe qui fait 1,18 km de long. Très achalandée, elle fait le bonheur des touristes et des locaux, comme on a pu le constater même en ce lundi après-midi!

Nous nous attardons chez Illums Bolighus, un chic et réputé magasin de décoration et d'accessoires de maison... Et Lucie tombe en amour avec la vaisselle royale danoise blanche et bleue... On s'amuse à faire des projets de décoration de notre maison  pour notre éventuel retour au Québec, un jour...

Dernière remarque quant au coût de la vie à Copenhague... on nous avait dit que tout était cher en Scandinavie et bien voilà, c'est vérifié et confirmé... Les autoroutes sont gratuites au Danemark mais traverser deux ponts (dont l'un d'une dizaine de km quand même) nous aura coûté 250 $... et ce n'est que le début, faudra s'y faire...!!!

Oui, Copenhague, une vraie belle surprise! Nous osons même dire que nous l'avons préférée à Amsterdam, ce qui n'est pas peu dire!